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27 avril 2023 extrait du journal quotidien
Assise à ses pieds, il m'a demandée comment s'était passée ma journée. Je lui ai dit que pendant ma méditation matinale, j'étais devenue très consciente de l'état profondément détendu de mon corps physique. J'ai senti la température de mon corps se refroidir (alors que j'étais assise dehors sous une chaleur de 38 degrés avec une humidité élevée). Je suis restée connectée aux sensations de relaxation de mon corps et la pensée m'est venue, pourquoi ne pas rester dans cet état toute la journée? Pourquoi cela doit-il se terminer lorsque je me lève après la méditation ?
Ainsi, lorsque j'ai fini de méditer, j'ai fait de mon mieux pour rester dans un état ultra détendu et conscient pendant que je marchais jusqu'au magasin et finalement jusqu'à chez moi. Ce que j’ai découvert, c’est que je marchais un peu plus lentement et que mes sens étaient plus ouverts et alertes. L’état de conscience était amplifié. C'était comme si l'état physique détendu permettait au corps d'être encore plus réceptif et à l'esprit d'être encore plus calme.
Après que je lui ai dit tout cela, il a dit : “C'est suffisant, fais-le. Rien d'autre n'est nécessaire. Travail accompli.” Alléluia! Je pensais. Il a ensuite ajouté que tant de chemins spirituels sont en quelque sorte un canular dans le sens où ils compliquent les choses et font de la réalisation de soi un objectif, comme si c'était quelque chose à atteindre alors que c'est le contraire, c'est simplement notre état naturel quotidien d’être, il suffit de surfer sur la vague de cet état d'être au lieu de l'analyser, ou d'essayer de le contrôler.
Il a encore une fois répété à quel point tout était simple. Avec cette prise de conscience, ce “surf” sur la vague pour ainsi dire, la vie devient une célébration d’instant en instant. Détendez simplement votre corps et profitez de TOUTE la vie. Rien à rejeter, pas même l'esprit bavard. J'ai dit oui, il suffit de tout accommoder, il a dit que c'est déjà accommodé, il n'y a pas besoin de faire ça non plus, c'est fait, il suffit de le vivre.
Je lui ai ensuite posé des questions sur l'expérience par rapport à l'expérimentateur. Il a dit qu'à mesure que nous devenons ultra présents, appréciant également tout ce qui passe par les sens, nous ressentons ce bonheur, cette expérience orgasmique avec l'univers. Il a donné l'exemple de la brise touchant notre peau, quelle belle sensation et à ce moment où l'on sent vraiment l'air sur notre peau, l'expérimentateur n'est plus là, seule l'expérience existe. Nous nous dissolvons dans l'expérience.
Je lui ai expliqué à quel point les tâches quotidiennes, comme prendre une douche, couper les fruits pour le petit-déjeuner, etc. me rendent très heureuse, car je suis présente lorsque je les fais. Je me sens très contente de ne pas faire grand-chose pendant la journée. Se promener, jouer de la guitare, préparer les cours de yoga et de méditation que j'enseigne, regarder les oiseaux par la fenêtre. Je n'ai besoin de rien d'autre. Ce n’est que lorsque l’esprit commence à comparer et à penser que je devrais peut-être faire autre chose que le mécontentement surgit.
Rester dans l’instant présent élimine complètement cela car je me contente de suivre ce qui fait du bien dans le corps. Je dois dire que c'est un luxe d'avoir très peu de contraintes de temps qui me permettent de me reposer quand j'en ai besoin, de faire de longues promenades, de méditer à tout moment de la journée, etc. Ce n'est pas toujours une option pour les personnes qui travaillent à temps plein dans un bureau. Mais la présence peut toujours être là et l’acceptation aussi. Accepter pleinement ce qui est, à chaque instant.
Il m'a ensuite fait signe de m'allonger et m'a dit de mourir de mort consciente. Lâchez tous les souvenirs. Allongez-vous simplement là.
Après m'être allongée pendant un moment, je me suis assise et lui ai posé des questions sur les pensées vagabondes qui allaient et venaient pendant que j'étais allongée là. Je lui ai dit que cette fois, je les avais vues, ou entendues comme j'entendais les enfants rire et jouer devant la fenêtre. Comme n’importe quel autre son, je ne les ai différenciées de rien d’autre. Le rire des enfants n'est pas du tout gênant, alors pourquoi les pensées qui circulent le seraient-elles non plus. Oui! Exactement, il a dit ! Ne faites aucune différence entre les phénomènes venant des sens.
Je l'ai alors interrogé sur la technique que je pratique depuis de nombreuses années, celle du retour aux sensations lorsque l'esprit vagabonde. Il a dit d'arrêter de faire ça. Il a dit que c'était une technique donnée aux gens au début mais que je devais l'abandonner maintenant, ce n'est qu'un obstacle. Maintenant, voyez simplement les pensées comme tout le reste, une partie du tout. Comme les enfants qui rient devant la fenêtre, que les pensées ne sont qu'un son, rien de plus, rien à rejeter. Laissez-les simplement être là et regardez-les comme tout le reste. Il n'y a aucun problème à ce qu'elles soient là, comme il l'a dit l'autre soir, c'est le signe d'un cerveau sain qui fait son travail. Alors laissez-le faire son travail et je reste l'observateur à ce moment-là.
Ressentez chaque cellule et organe du corps. Ayez de la gratitude pour le corps. Respectez le corps. Aimez le corps. Sentez le souffle. Inspire, expire. L'harmonie du souffle et du corps. Sans le corps, nous ne pouvons pas vivre cette expérience.
Je me sentais soulagée. Tout ce que j'ai à faire, c'est de me détendre et d'expérimenter ce qui est, en acceptant tellement chaque instant que je m'y fonds entièrement.
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Journal entry April 27th, 2023
Sitting at his feet he asked me how my day was. I told him that during my morning meditation I became very aware of the deeply relaxed state of my physical body. I felt my body temperature even cool down, (as I sat outside in 38 degree heat with high humidity.) I stayed connected to the sensations of relaxation in my body and the thought came to me, why not stay in this state all day long, why does it have to end when I get up after meditation?
So when I did finish meditating I did my best to stay in the ultra relaxed and aware state as I walked to the store and eventually to my home. What I found was that I walked a bit slower and my senses were more open and alert. The state of awareness was magnified. It was like the relaxed physical state allowed the body to be even more receptive and the mind to be quite still.
After I told him all this he said that is enough, just do that, nothing else is needed. Job done. Hallelujah! I thought. He then went on to say that so many spiritual paths are somewhat of a hoax in that they complicate things and make a goal out of self realization, like it is something to achieve when it is the opposite, it is simply our natural everyday state of being, we only have to ride the wave of this state of being instead of analyzing it, or trying to control it.
He again said how simple it all is. With this awareness, this riding of the wave so to speak, life becomes a celebration moment to moment. Just relax the body and enjoy life, ALL of it. Nothing to reject, not even the chattering mind. I said yes just accommodate it all, he said it is already accommodated, there is no need to do that either, it is done, just live it.
I then asked him about the experience vs. the experiencer. He said that as we become ultra present, enjoying equally everything that comes across the senses, we feel that bliss, that orgasmic experience with the universe. He gave the example of the breeze touching our skin, what a beautiful sensation and in that moment of truly feeling the air on our skin the experiencer is no longer there, only the experience exists. We dissolve into the experience.
I told him how the daily tasks, like taking a shower, cutting my fruit for breakfast etc. make me very happy, because I am present when I do them. I feel very content to do not much at all during the day. Going for a walk, playing the guitar, preparing the yoga and meditation classes I teach, looking out the window at the birds. I don't need anything else. It is only when the mind starts to compare and think, maybe I should be doing something else, that discontent arises.
Staying in the moment eliminates this completely as I just follow what feels good in the body. I must say that it is a luxury to have very little time constraints which enables me to rest when needed, go for long walks, meditate anytime throughout the day etc. This is not always an option for people who work full time in an office. But the presence can still be there and the acceptance too. Fully accepting what is, in each and every moment.
He then motioned for me to lie down and said die a conscious death. Let go of all memories. Just lie there.
After laying for a while I sat back up and asked him about the wandering thoughts that came and went as I laid there. I told him that this time I saw them, or heard them like I heard the children laughing and playing outside the window. Like just another sound, I did not differentiate them from anything else. The kids' laughter is not at all bothersome so why should the thoughts floating around be either. Yes! Exactly he said! Do not differentiate between any of the phenomena coming through the senses.
I then asked him about the technique that I have practiced for many years, of coming back to the sensations when the mind wanders. He said to stop doing that. He said that is a technique given to people in the beginning but that I need to drop it now, it is only a hindrance. Now just see the thoughts like everything else, part of the whole. Like the kids laughing outside the window, let the thoughts be just a sound, nothing more, nothing to be rejected. Just let them be there and watch them like everything else. There is no problem that they are there, as he said the other night it is a sign of a healthy brain doing its job. So let it do its job and I remain the watcher in that moment.
Feel every cell and organ in the body. Have gratitude for the body. Respect the body. Love the Body. Feel the breath. In and out. The harmony of the breath and the body. Without the body we cannot have this experience.
I felt relieved. All I have to do is relax and experience what is, accepting each moment so much that I merge into it entirely.